Je reviens sur l'évaluation dont vous avez parlé, car c'est l'une de mes préoccupations majeures. Nous l'avons évoqué avec le professeur Delfraissy : l'évaluation des politiques en santé publique fait défaut. Je m'interroge sur les études sur lesquelles s'appuient un certain nombre de réflexions, concernant les familles monoparentales ou les enfants venant de PMA. Je note la prudence avec laquelle il faut les mettre en avant en sachant qu'elles sont très peu nombreuses, qu'elles sont effectuées sur des cohortes très modestes et qu'elles sont évidemment difficiles à réaliser. Je pense qu'elles méritent d'être contextualisées, parce qu'on dit trop souvent : « Les études en général disent que... » Or, il faut être très prudent quand on extrapole des données qui sont difficiles à extrapoler. Que pourriez-vous nous conseiller quant à ce nous devrions faire apparaître en matière d'évaluation dans le projet de loi ? Nous devrions peut-être être plus exigeants, ou en tout cas vigilants, sur la méthode et sur ce qu'il faut anticiper, de façon à ce que vous puissiez avoir l'ensemble des éléments nécessaires à une évaluation de qualité.