Intervention de Élise de la Rochebrochard

Réunion du mercredi 28 août 2019 à 16h00
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Élise de la Rochebrochard, Institut national d'études démographiques (INED) :

Cette donnée selon laquelle un couple sur quatre arrête la démarche d'AMP après la première tentative de FIV vient d'une étude menée à l'INED, dans huit centres de FIV en France. Cela reflète d'une part le parcours du combattant, la difficulté du parcours des traitements de PMA, mais aussi le fait que les médecins évaluent les chances de succès d'une deuxième FIV. Si ces chances de succès sont relativement faibles, ils vont informer le couple du faible intérêt de continuer le traitement, en raison d'une faible efficacité probable. Pour essayer de distinguer ces deux effets, nous avons appliqué une méthode statistique un peu compliquée visant à estimer quelles seraient les chances de succès des couples qui arrêtent, s'ils continuaient le traitement en réalisant quatre tentatives remboursées. Nous nous sommes rendu compte que l'écart était assez léger, en particulier chez les couples plus âgés. Ce sont donc majoritairement des couples qui ont de faibles chances de succès qui arrêtent les traitements, probablement parce qu'ils sont conseillés par les médecins. L'arrêt du traitement ne signifie pas l'arrêt de l'espoir. Ces couples peuvent réorienter leur projet. Certains s'orientent vers l'adoption qui est une autre façon de faire famille, il ne faut pas l'oublier. D'autres couples décident d'arrêter leur projet parental et réorientent leur vie vers de nouveaux projets, projets de voyage, professionnels, projets de vie associative, etc. Ils investissent donc d'autres champs.

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