Cela reste tout de même éminemment complexe, parce que – vous l'avez dit en introduction – nous avons tous un microbiote qui nous est propre. Nous sommes tous identifiés par notre microbiote, et c'est même aujourd'hui une technique utilisée par la police et la gendarmerie scientifique dans certaines situations. Je me mets dans la situation d'une transplantation fécale pour une maladie de Crohn. L'indication est la maladie de Crohn mais, comme vous l'avez dit, le microbiote transféré, par sa composante microbienne, va également inférer sur nos humeurs, notre état dépressif. Nous savons par exemple que telle ou telle bactérie va secréter de la sérotonine. Comment allez-vous intégrer cela dans la stratégie thérapeutique ? La pathologie est la maladie de Crohn et vous allez éventuellement modifier le comportement du patient. Cela me paraît extrêmement complexe.