Intervention de Aurore Bergé

Réunion du jeudi 29 août 2019 à 15h00
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé :

Merci Messieurs. Vous posez des questions fondamentales, qui sont celles qui nous traversent en tant que législateurs. La technique médicale doit-elle venir combler tous les désirs ? Et le droit doit-il alors les retranscrire ? Je crois profondément que ce n'est pas ce que nous faisons ici, notamment dans le cadre de l'AMP. C'est justement l'intérêt de l'enfant qui est ici pris en compte, puisque le projet acte la reconnaissance de la légitimité et de la force du projet parental, porté pour faire venir au monde et accueillir un enfant.

Sur l'ouverture de l'AMP aux femmes seules, une distinction doit être faite : la distinction entre les familles monoparentales subies, du fait d'un conjoint, d'un partenaire, d'un compagnon qui à un moment est défaillant, et les femmes seules qui souhaitent avoir recours à l'AMP, des femmes qui, dès le début, ont conçu un projet parental pour élever cet enfant, en toute conscience, seules, avec toutes les références dont on sait qu'elles pourront s'imprégner.

Vous avez soulevé un point d'interrogation sur les greffes intrafamiliales de cellules souches hématopoïétiques : le risque de la puissance parentale qui viendrait s'exercer sur les enfants. Ce risque doit être contrebalancé par le désir aussi extraordinairement puissant que les enfants peuvent avoir de porter secours à leurs parents. Cela concerne un très petit nombre de personnes, heureusement d'ailleurs. Le désir d'un enfant de porter secours à son parent doit pouvoir aussi être entendu.

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