Messieurs les représentants du culte, merci pour ces paroles de vie et de sagesse, même si je ne sais pas si l'on peut gouverner avec sagesse, si sagesse et gouvernement se marient bien. Nous avons entendu les mots « repère » et « sens », pour nos savoir-faire, nos savoir-être, nos savoir-faire techniques et scientifiques, notre récit commun, et les revendications qui sont adressées à la société.
Et nous nous tentons de réparer dans un cadre qui va permettre à nos scientifiques et à nos chercheurs de répondre aux demandes. J'ai été très marqué il y a quelques jours par le témoignage de femmes et d'hommes qui ont vécu dans leur chair le drame de la procréation, soit parce qu'elles sont parties loin pour procéder à une PMA, soit parce qu'ils ont découvert leur filiation. Une dame disait même : « Nous étions clandestins dans notre propre pays ».
Vous représentez une tradition des gens du Livre, abrahamique. Vous devez être sensibles au principe d'hospitalité, qui est peut-être l'un des premiers principes d'humanité. Comment accueillir ces personnes qui, dans leur propre pays, se sentent clandestins, si ce n'est par l'évolution de la loi, en posant un cadre juridique libératoire ?
Nous avons beaucoup parlé d'altérité. Nous pouvons citer Paul Ricœur, mais également Emmanuel Levinas sur la dimension de l'ipséité, le soi-même, car le désir du désir, c'est aussi le désir du même. J'aimerais effectivement que nous puissions, dans cette enceinte de la République, permettre à ces femmes et ces hommes de ne plus être clandestins dans leur propre pays.