Je voudrais émettre un petit bémol par rapport l'atmosphère de ce qui a été dit. Que la connaissance du génome complet par tout le monde en tout lieu et en tout temps ne soit pas une bonne chose, je le partage aujourd'hui. Peut-être, demain, les solutions techniques seront-elles différentes. Il n'empêche que, pour un certain nombre de pathologies précises, très graves, héréditaires, dont on sait avec certitude qu'elles vont être provoquées par l'expression de gènes – qui dans certains cas, comme la chorée de Huntington, va provoquer la mort –, il me semble fondamental de pouvoir avoir accès à cette connaissance génétique. On voit donc là une zone d'incertitude qui ne peut pas être réglée par une loi ex cathedra, mais qui nécessite à tout le moins un avis médical éclairé. On peut même se demander dans le cadre d'une procréation avec don de gamètes s'il ne serait pas souhaitable, dans les cas où il y aurait un doute, de déterminer le patrimoine génétique du donneur. Imaginez qu'un don de gamètes aboutisse à créer un enfant qui soit porteur de la chorée de Huntington. Où serait la responsabilité ? J'ai dit.