Je me réjouis que l'on termine notre cycle d'auditions par cette table ronde qui montre bien que l'impact des modes de conception et d'établissement de la filiation ne donne pas lieu à des interprétations uniques dans le sens du « tout va dans le meilleur des mondes ». Effectivement, certaines questions continuent à se poser et il est important que l'on puisse rester sur ce point-là. Le débat reste complètement ouvert.
Ma question concerne le mode d'établissement de filiation : le projet de loi propose d'évincer la dimension biologique, la dimension corporelle, dans l'établissement de la filiation juridique en ne la fondant que sur la volonté, sur le projet. Est-ce que cela correspond ou non à votre expérience en termes d'analyse psychanalytique ? Est-ce que la dimension biologique, corporelle, est l'un des éléments d'établissement de la filiation ou non ?