Je souhaiterais, madame la présidente, que nous ayons un peu de tenue durant ces débats. On en est maintenant à applaudir l'adoption d'amendements…
Nous sommes confrontés, me semble-t-il, à un véritable problème d'organisation : le Gouvernement étant absent, nous ne percevons plus la cohérence du texte. Nous sommes complètement perdus ! Le projet de loi a été examiné en première lecture et voté par l'Assemblée, à la lumière des explications du Gouvernement. Puis, le Sénat en a adopté une autre version, et nous nous retrouvons face à une majorité ballottée entre les propositions du rapporteur et les positions qu'essaient de tenir les orateurs du groupe majoritaire. Je crains donc pour la suite de nos débats, car nous allons aborder des sujets de plus en plus sensibles. Si un texte d'une telle importance est ainsi conçu sous le coup de l'émotion, sans aucune cohérence, il risque d'être marqué par la précipitation, dont témoigne d'ailleurs le calendrier de sa discussion, et d'être parfaitement illogique et illisible.