On a eu tendance à caricaturer la suppression du Sénat, qui n'est pas contre un plan sur la fertilité. Si nous en étions arrivés en première lecture à cet amendement, c'est parce que l'autoconservation peut conduire à reporter des grossesses à un âge où la fertilité a beaucoup diminué. Cette possibilité nouvelle ne doit pas être une incitation à repousser les grossesses. Il y a besoin d'une politique familiale très forte, mais aussi d'un plan spécifique de préservation de la fertilité, qui ne concerne pas que la communication, mais aussi la recherche sur les causes multiples de l'infertilité. Par son vote, le Sénat voulait dire qu'il n'y avait pas besoin de l'article 2 bis pour que le Gouvernement mette en œuvre des actions. Je ne vais pas attaquer le Gouvernement en lui demandant ce qu'il a fait depuis neuf mois, d'autant que nous avons changé de ministre, mais je n'aimerais pas que l'on se fasse plaisir en rétablissant un article qui nous rassemble, mais qui ne serait pas suivi d'effets. Il y a un vrai besoin d'évaluation de l'action du Gouvernement. Encore faudrait-il qu'il se présente à notre contrôle…