La simultanéité est un obstacle au principe du don croisé – c'est précisément ce qui explique qu'il fonctionne si mal. Aussi le corps médical réclame-t-il d'assouplir le délai de prélèvement et de le porter à vingt-quatre heures pour permettre d'accéder à des dons croisés plus efficaces. Je rappelle que depuis 2014, le dispositif tel qu'il existe en France n'a donné lieu qu'à douze greffes rénales, ce qui est extrêmement faible. Le maintien de cette condition très stricte empêcherait le développement des chaînes de dons croisés, alors que c'est l'objectif du projet de loi. Vous comprendrez donc que je ne peux qu'émettre un avis défavorable sur votre amendement.