Monsieur le rapporteur, vous dites que la nature d'un être et le respect qu'on lui doit ne dépendent pas du projet d'autrui sur cet être et que tous les embryons à l'origine font l'objet d'un projet parental puisqu'on ne peut concevoir des embryons que dans le cadre d'une PMA, et que les embryons surnuméraires étaient destinés à la destruction. Votre distinction suppose que l'embryon mériterait d'abord un respect en raison du projet parental dont il est l'objet, puis qu'il ne le mériterait plus puisque le projet parental aurait disparu, enfin qu'il le mériterait à nouveau s'il était accueilli par un autre couple. Cet impact donné au projet parental n'est pas tenable puisqu'il est à double tranchant. L'embryon est le plus petit individu humain, le plus vulnérable, et il n'existe pas seulement en fonction du projet ou de l'absence de projet le concernant. Le rôle du législateur est de faire respecter tout le monde, que l'embryon soit destiné à un projet ou non, à commencer par le plus faible, qui dépend totalement des autres et qui est donc plus vulnérable.
Je vous remercie pour la réponse que vous pourrez me donner par rapport à ce projet parental.