Intervention de Emmanuelle Ménard

Réunion du jeudi 2 juillet 2020 à 14h30
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Il est regrettable que nous n'ayons pas la position du Gouvernement sur cette question. Permettez-moi de citer quelle avait été celle de Mme Buzyn en première lecture :

« Comment faire pour que cette technique ne soit pas proposée à tous les couples en démarche de fécondation in vitro ? On passe de 250 couples qui font le DPI chaque année à 150 000 PMA. Si l'on autorise cette technique pour les couples dans le cadre d'une recherche de maladies génétiques, mais aussi avec l'argument selon lequel cela éviterait des fausses couches, immédiatement la demande qui est derrière – et c'est déjà celle des professionnels du secteur – est de dire qu'il faut faire une recherche d'aneuploïdie dans toutes les démarches de FIV, indépendamment d'une maladie génétique antérieure du couple.

« On aboutit quelque part progressivement au mythe de “l'enfant sain” parce que le glissement naturel est d'aller chercher d'autres maladies génétiques fréquentes. Pourquoi en effet s'arrêter là ? Combien de temps serons-nous capables de résister progressivement à un glissement vers la recherche d'aneuploïdie pour toutes les FIV et à l'extension de la recherche d'anomalies ou de mutations sur d'autres maladies, parce qu'il est trop facile d'aller chercher d'autres anomalies sur l'ADN ? »

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