Nous en sommes d'accord, il n'y a pas de droit à l'enfant, l'enfant n'est pas un objet de droit, il n'est pas payant. Vous dites que ce texte vise simplement à faciliter l'accès à une technique. Il reste qu'il n'y a pas besoin de stérilité médicalement reconnue pour accéder à celle-ci, qu'elle est payante et qu'elle sera remboursée par la sécurité sociale. En d'autres termes, ce texte, qui prétend favoriser l'amour, consacre, en pratique et philosophiquement, le règne de l'argent. L'amour est du domaine de la gratuité, y compris pour les penseurs matérialistes. Ici, on a affaire à une prestation remboursable. On entretient volontairement la confusion entre la santé publique et les options de vie personnelle par l'effacement de la vocation thérapeutique de la médecine au profit d'une ingénierie du vivant onéreuse pour tous et rentable pour quelques-uns.