Les deux ministres de la santé, Agnès Buzyn puis Olivier Véran, se sont largement exprimés sur ce sujet – le député Olivier Véran en avait d'ailleurs fait un de ses combats. Pour autant, il a considéré, comme Agnès Buzyn, qu'il ne fallait pas que la loi change, se conformant au point de vue émis par certaines associations.
L'association AIDES, par exemple, que l'on ne peut pas soupçonner d'être opposée à la lutte contre la discrimination sous toutes ses formes, notamment en raison de l'orientation sexuelle, estimait ainsi que poser par principe dans la loi que le type de partenaires et leur nombre ne peuvent être une source d'enjeu de sécurité sanitaire est un non-sens, non seulement au regard de l'histoire, mais aussi du point de vue scientifique, et témoigne d'une méconnaissance du droit actuel. Elle considère donc que l'on prendrait un risque sanitaire en retirant de la loi ce type de critère. Dès lors que les associations particulièrement engagées sur le sujet et les ministres de la santé nous interpellent, il est sage de maintenir la disposition telle qu'elle a été votée au Sénat, avec l'avis du Gouvernement.
Le don de sang n'est pas un droit, c'est une nécessité qui est justifiée pour protéger tant le donneur que le receveur. C'est la raison pour laquelle nous ne voterons pas ces amendements.