Je ne me suis pas exprimé précédemment car beaucoup de collègues sont de fins spécialistes de ces questions, mais je veux réagir en ce qui concerne la justice des enfants. Monsieur le rapporteur, vous avez votre cohérence et votre sincérité, mais il s'agit de quelque chose d'essentiel, qui est l'une des caractéristiques d'une société démocratique. Se contenter d'invoquer un engorgement, c'est un peu court. C'est même préoccupant : cela revient à dire qu'il est possible de transiger avec les libertés fondamentales des mineurs. Or on sait très bien que la qualité de la justice rendue, la possibilité offerte de s'exprimer devant le tribunal sont essentielles : des vies entières peuvent s'en trouver bouleversées. Je soutiens donc l'amendement de Mme Goulet.