Suite à la suspension du trafic international, des milliers de nos compatriotes se sont retrouvés bloqués à l'étranger et ne seront pas en mesure de reprendre leur activité dans les jours à venir. Je reçois chaque jour à ce sujet des dizaines de témoignages, émanant de Français dont la précarité s'aggrave de jour en jour ; ceux-ci occupent des emplois indispensables à notre pays – ouvriers, techniciens, agents d'entretien, aides-soignants –, souvent des emplois manuels qui ne peuvent faire l'objet d'un aménagement en télétravail. La crise sanitaire n'a pas manqué d'illustrer la fracture sociale qui sépare les salariés en première ligne, pour qui le confinement n'a finalement rien changé, et les emplois dits de bureau, qui ont pu faire l'objet d'adaptations. Or les Français dont il est ici question sont salariés d'entreprises souvent inéligibles au chômage partiel, de sorte qu'ils ont dû négocier avec leur employeur des congés sans solde après avoir épuisé tous leurs congés payés. Bloqués dans un pays qui n'est pas le leur, ils voient leurs économies s'envoler et comptent sur le Gouvernement pour que leur situation soit prise en compte. C'est l'objet de mon amendement, qui vient préciser les futures mesures relatives à l'activité partielle.