Notre collègue Dumont mélange dans son argumentation la question de l'ouverture des frontières et celles des dublinés, comme si tous les candidats à l'immigration devaient être considérés de la même manière. Aujourd'hui, nous avons en Moselle, comme en d'autres points du territoire, des personnes qui auraient pu être déboutées fin mars ou début avril, et n'ont malheureusement pas pu l'être en raison de la fermeture de fait des frontières en l'absence de circulation aérienne. On préfère rapatrier des Français coincés à l'étranger et ayant besoin d'une protection, plutôt que de débouter des personnes qui se sont vu refuser l'asile – étant précisé que la prolongation dont bénéficient ces dernières est limitée à la durée de l'état d'urgence sanitaire.
Devons-nous renvoyer en Italie, en Allemagne ou en Espagne des personnes qui bénéficiaient d'un accompagnement et d'une protection sur le sol français, ou faire preuve de solidarité à leur égard ? Je rappelle que le dispositif prévu à l'alinéa 18 est exceptionnel et limité dans le temps.