Nous sommes en désaccord complet avec la manière qu'a le Gouvernement d'envisager la démocratie par ordonnances, et en particulier avec l'ordonnance relative au relèvement du seuil de revente à perte et à l'encadrement des promotions pour les denrées alimentaires.
La question agricole et alimentaire est cruciale dans le contexte de crise. Nous avions déjà demandé l'encadrement d'urgence des prix agricoles par l'instauration de prix planchers permettant aux agriculteurs de vivre dignement et facilitant la relocalisation de l'agriculture. Malgré la flambée des prix, qui fait craindre des émeutes de la faim, notamment en Seine-Saint-Denis, les agriculteurs – chez qui on dénombre un suicide par jour – ne perçoivent plus aujourd'hui que 7,5 centimes sur 1 euro de valeur alimentaire. Il est donc temps que l'État assume son rôle de régulateur.