Face au défi du dérèglement climatique, il faut des mesures ambitieuses et très rapides. Comme vous l'avez indiqué dans votre rapport, les dispositions prévues dans le cadre du projet de loi restent souvent limitées et elles sont différées ou soumises à des conditions telles que leur application à un terme rapproché est incertaine, ce qui ne permet pas de répondre à l'urgence de la situation. Par ailleurs, les propositions de la Convention citoyenne sont certes ambitieuses mais elles n'ont pas été mises à jour pour tenir compte des nouveaux objectifs qui ont été fixés au niveau européen en décembre dernier.
Votre rapport souligne que le projet de loi ne paraît pas en mesure de redresser la situation sur le plan climatique et de prendre en compte les inégalités sociales. Le deuxième point nous inquiète particulièrement. Vous avez écrit qu'il est nécessaire d'évaluer les politiques climatiques au regard de leurs bénéfices pour les personnes appartenant aux 20 % les plus vulnérables et les plus pauvres. Pouvez-vous nous éclairer sur les manques du texte en la matière ?
Une de vos préconisations concerne la transformation des emplois en vue de permettre aux secteurs économiques d'avoir suffisamment de personnes formées pour agir mais aussi d'assurer des formations et un retour à l'emploi pour ceux qui perdraient leur travail du fait des mutations de l'économie. Pouvez-vous revenir sur ce sujet ? Quelles étapes envisagez-vous ?
Avec mes collègues du groupe Socialistes et apparentés, je souhaite enfin revenir sur deux points. Comme votre rapport l'affirme, la réalisation des objectifs dépendra en grande partie des moyens humains et financiers qui seront déployés. Par ailleurs, toutes les mesures adoptées doivent s'inscrire dans un esprit de justice.