La position et les critiques du Haut Conseil pour le climat sont claires. Elles ne portent que sur les enjeux climatiques, pas sur les enjeux globaux : c'est bien ce qui lui est demandé. S'il y avait des hauts conseils à la pollution plastique ou à la biodiversité, ils ne manqueraient certainement pas eux non plus de critiquer la faiblesse de l'ambition du Gouvernement.
Je regrette que le rapporteur général s'attache beaucoup plus à défendre un budget qu'à présenter une vision : c'est bien une vision que devrait porter ce texte, ce n'est pas un projet de budget.
Le groupe Libertés et Territoires est très attaché à l'idée qu'une action efficace se mène à l'échelon territorial. Le HCC souligne que les territoires ne sont pas suffisamment impliqués, mobilisés, libérés, pour pouvoir agir à la hauteur des enjeux. Comment améliorer le texte en ce sens ? Qu'on le critique ou qu'on le soutienne, ce texte est celui que nous ne pouvons pas rater. Il nous faut coconstruire ensemble une loi qui aille plus loin, et notamment ajouter des articles confortant la place des territoires, qu'il s'agisse des élus locaux, des associations ou des entreprises locales, afin de prendre en compte les spécificités des territoires d'une France diverse – d'une France aux 250 fromages, comme le dirait le général de Gaulle.