Vous avez confirmé que, comme le montrent toutes les analyses scientifiques des institutions officielles et des think tanks, ce projet de loi n'est pas du tout au rendez-vous de l'Histoire et que l'Assemblée nationale a pratiquement une mission de salut public : celle de renforcer le texte. Sous l'angle de la transition sociale et écologique, je me permets de dire que ni vous ni nous n'en sommes là où nous devrions s'agissant de la transformation des métiers et du devenir des personnes et des territoires qui vont connaître un changement de modèle économique dû à l'exigence écologique. Quelles sont vos propositions d'accompagnement des filières concernées ? Pourrait-on imaginer d'affecter le produit de la taxe sur les engrais azotés aux filières agricoles pour assurer la transition écologique, et procéder selon le même modèle pour le secteur du BTP ? En bref, peut-on imaginer des cercles vertueux engageant des filières sensibles potentiellement concurrencées à l'échelle internationale dans cette mutation nécessaire sans mettre en danger notre présence économique mondiale et la place des hommes et des femmes de nos territoires ? Enfin, la mutation des métiers sera telle qu'il y faudra des moyens budgétaires et d'organisation de très grande ampleur. Avez-vous des propositions à formuler pour organiser le « Plan Marshall » des métiers et des compétences indispensables à la transition écologique en France ?