. Les salariés sont à la fois inquiets pour leur emploi et désireux de participer à la transition énergétique. Ils veulent d'abord pouvoir vivre demain, c'est-à-dire se nourrir, se déplacer, sujets traités dans le projet de loi. Autrement dit, ils souhaitent, à court terme, préserver leur emploi, ce dont on ne peut leur en vouloir. Or la transition des emplois n'est pas évidente. Malgré une masse d'informations et de publications, nous en savons peu sur les emplois de demain, puisqu'ils dépendront de la technologie et des choix énergétiques retenus.
Nous avons besoin d'une vision claire. Les choix énergétiques réduiront-ils sensiblement les émissions de gaz à effet de serre ? Quel est le bénéfice réel de la voiture électrique par rapport à la voiture thermique ?
Il existe une dichotomie dans le mode de pensée des salariés. Nous représentons les classes moyennes, qui s'inquiètent pour leur emploi. Quid du rôle des représentants syndicaux dans les entreprises ? Pour cela, il y a les CSE et la bonne gouvernance. Dans la gouvernance, il y a les plans de vigilance, mais ils ne sont pas très efficaces.
Nous souhaitons qu'un plus grand nombre d'administrateurs salariés détiennent un droit de vote et un droit de regard sur la vie de l'entreprise. Dans les CSE, nous souhaitons avoir recours à des expertises scientifiques indépendantes pour prendre les bonnes décisions.
Vous avez besoin des représentants syndicaux pour soutenir la politique de RSE et de développement durable, dites-vous, mais ils n'en sont en aucun cas responsables. Nous acceptons la coconstruction mais pas la responsabilité.
La taxe carbone se justifie pour alimenter des investissements et financer la transition énergétique en toute transparence.
Concernant l'évasion fiscale, ou plutôt, l'évitement, la conditionnalité des aides publiques va de soi. Je rappelle que le montant annuel de l'évasion fiscale correspond au budget de l'éducation nationale.
Nous souhaitons favoriser la recherche et développement.
L'économie circulaire est un sujet important. La filière de gestion des déchets n'est pas efficace. On parle de pertes d'emplois mais, grâce aux politiques publiques, il est possible de créer des emplois dans des filières en déshérence qui ont été externalisées même pas en Europe mais dans d'autres régions du monde.