Mes chers collègues, nous avons le plaisir d'accueillir ce matin, dans le cadre de nos travaux préparatoires sur le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, Mme Barbara Pompili, ministre de la transition écologique. Ce projet de loi est particulièrement vaste, du fait de la diversité des thématiques dont il traite. C'est bien normal, car la transition écologique est, par nature, une question transversale, qui touche à tous les secteurs, comme l'a bien compris la Convention citoyenne pour le climat. Son objectif, comme chacun sait, est de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 40 % à l'horizon 2030 et d'atteindre la neutralité climatique en 2050.
Nous ne partons pas de rien, puisque ce projet de loi arrive après la loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous (EGALIM), la loi portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique (ELAN), la loi Énergie et climat, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) ainsi que la loi d'orientation des mobilités (LOM), sans oublier les mesures adoptées dans le cadre des lois de finances et celles figurant dans le plan de relance, avec des investissements bas-carbone à hauteur de 30 milliards d'euros.
Ce texte doit nous permettre de franchir une nouvelle étape dans notre trajectoire vers la neutralité climatique. Il nous a semblé important d'interroger les ministres responsables des secteurs principalement concernés, qui sont nombreux, et au premier rang desquels vous figurez, madame la ministre. Le bureau de notre commission spéciale a validé le principe des questions cribles, qui ne se substitueront évidemment pas à la discussion générale, laquelle aura lieu lundi 8 mars, à seize heures. Après une brève intervention du rapporteur général, vous aurez à répondre, madame la ministre, aux questions posées successivement par les rapporteurs thématiques, puis par un orateur par groupe – si le temps nous le permet, nous donnerons également la parole à un député non-inscrit. Le temps de parole sera de deux minutes pour les questions et de trois minutes pour les réponses.