Intervention de Barbara Pompili

Réunion du lundi 1er mars 2021 à 10h00
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

Barbara Pompili, ministre :

Concernant le crime d'écocide, j'ai déjà répondu.

J'ai bien dit que je n'accepterais aucune baisse d'ambition dans ce texte. On peut atteindre les objectifs de baisse de 40 % des émissions de gaz de serre en 2030, comme cela a été mentionné dans une étude que nous avons commandée, si toutes les mesures qui ont été prises durant ce quinquennat sont mises en œuvre. Encore une fois, il est absurde de ne regarder que ce projet de loi, puisqu'il fait référence à d'autres textes. Il y a eu une loi sur les mobilités, qui favorise les transports en commun et le vélo. Nous avons un plan de relance de 30 milliards d'euros grâce auquel nous investissons comme jamais dans la transition écologique. Il y a des mesures dans la loi sur l'économie circulaire sur les déchets. La fermeture des centrales à charbon a également été prévue et elle aura évidemment des conséquences sur nos émissions de gaz à effet de serre. Il est donc totalement absurde de ne regarder que ce texte de loi, qui est une brique, une pièce du puzzle, centrale certes, mais une pièce seulement.

Je n'accepterai aucune baisse d'ambition parce que les différents rapports montrent que nous ne pourrons atteindre les objectifs que si nous appliquons avec ambition et volontarisme les textes. Je ne peux donc pas accepter des reculs dans celui-ci. Je vous assure, monsieur le député, que des reculs et des demandes de recul, il va y en avoir beaucoup. Contrairement à ce que laisse entendre une petite musique, ce texte est très ambitieux et certains le trouvent d'ailleurs trop ambitieux, parce qu'il voudrait aller trop vite et trop loin. J'attends avec impatience d'avoir ces débats dans l'hémicycle pour que l'on cesse enfin de dire qu'il n'est pas assez ambitieux. Si le Parlement est souverain et votera ce qu'il veut, pour ma part, je serai défavorable à toutes les mesures rabaissant son ambition.

Enfin, les mesures d'accompagnement social relèvent des lois de finances. Le texte, je le répète, n'est qu'une pièce du puzzle. Beaucoup de mesures d'accompagnement se trouvent ailleurs. L'accompagnement social est partout. En revanche, il manque un point très important : l'accompagnement pour la rénovation des logements. La mission Sichel doit nous apporter des réponses à ce sujet. C'est un point essentiel auquel je serai extrêmement attentive.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.