Certains l'ont rappelé, nous ne partons pas de rien : je pense notamment à la loi relative à la transition énergétique pour une croissance verte – votée, notamment, par vous, madame la ministre, en 2015 – et à la loi portant diverses dispositions en matière d'infrastructures et de services de transports de 2013.
On s'attache surtout, notamment dans le projet de loi, à mettre en œuvre une stratégie technologique – consistant, par exemple, à substituer l'électrique au thermique – sans chercher à limiter la mobilité subie, qu'elle concerne les personnes ou les marchandises. On pourrait pourtant s'inspirer des travaux de la chaire Entreprenariat territoire innovation (ETI) de la Sorbonne, popularisés par Carlos Moreno sous le concept de « ville du quart d'heure », afin de réfléchir à la meilleure manière d'organiser la société pour éviter les déplacements inutiles. En matière de logistique, la France se classe au seizième rang mondial et au huitième rang européen ; dans ce domaine, les pertes économiques sont comprises entre 20 et 60 milliards d'euros. De fait, nous n'avons pas de stratégie logistique permettant d'améliorer la performance du transport de marchandises.
Que pensez-vous du recours à la biomasse bois pour produire de l'électricité ? Certains méga projets de ce type sont soutenus financièrement alors qu'ils n'ont pas lieu d'être.