Je ne sais pas très bien ce que « changement de paradigme » signifie. Je suis pour ma part, je le répète, favorable à une écologie de la réalité, c'est-à-dire une écologie ancrée dans nos territoires, notre industrie, nos emplois, notre habitat. Si changer de paradigme, c'est changer de territoire, changer la France, cela ne me paraît pas la bonne solution. Je crois plutôt à un effort volontariste, continu, associant tous les Français, pour que chacun se sente responsable de la transition écologique et y participe. Les Français y sont favorables, ils sont prêts à s'engager dans cette voie ; nous devons leur apporter des solutions, en partant de la réalité de nos territoires et de notre économie. C'est ce que fait ce texte.
S'agissant des organisations syndicales, on peut toujours faire mieux, mais nous les avons consultées à deux reprises : le 29 juillet, avec Mmes Barbara Pompili et Élisabeth Borne, et début septembre. Nous les associerons évidemment à la rédaction des décrets et des ordonnances.
Enfin, si cela ne figure pas dans le projet de loi qui vous est soumis, je rappelle que nous avions prévu dans le plan de relance une enveloppe de 4,5 milliards d'euros pour soutenir la SNCF. Les crédits ont déjà été décaissés. Je suis très favorable au report modal ; je considère que le fret ferroviaire doit être massivement soutenu, et c'est ce que nous faisons. Nous rouvrons en outre des « petites lignes », c'est-à-dire des lignes interrégionales, ce qui est très efficace pour réduire les émissions de CO2.