Sans paysans, pas d'aliments dans nos assiettes. Le projet de loi traite d'abord d'eux, notamment de leur rémunération, sujet sur lequel je vous sais très engagé. Vous l'avez dit, nous allons de l'avant grâce à l'accélération des contrôles de la DGCCRF, mais il nous faut mobiliser de nouveaux leviers. Que pensez-vous de la création d'un « rémunérascore », outil destiné à mieux informer le consommateur et à s'assurer que le prix payé bénéficie, en amont, au paysan ?
Les engrais azotés, autre sujet majeur, sont un enjeu pour le climat et font l'objet d'une mesure phare du projet de loi. L'approche du Gouvernement consiste à étudier la question au niveau européen, puis à proposer une trajectoire dont le non-respect deux années d'affilée donnerait lieu au paiement d'une redevance par l'agriculteur. Le Conseil d'État a appelé notre attention sur les interrogations que soulève la rédaction du projet de loi, mais la question fondamentale est la capacité de nos agriculteurs à suivre cette trajectoire et les outils et moyens mis à leur disposition pour mieux gérer le cycle de l'azote et atteindre nos objectifs partagés de baisse des émanations d'ammoniac et de protoxyde d'azote.