Intervention de Julien Denormandie

Réunion du mercredi 3 mars 2021 à 14h00
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

Julien Denormandie, ministre :

. L'affichage environnemental est primordial. Il importe d'en faire un élément d'information du consommateur en vue de privilégier les circuits courts et les productions locales, jusqu'alors défavorisés par certaines pratiques culturales. Ainsi, depuis deux ans, notre pays est devenu importateur net de colza et il l'est depuis longtemps pour le soja. Or ces productions sont issues de pratiques comme la déforestation qui, outre le problème du carbone, sont dévastatrices pour la biodiversité.

Pour réaliser cette ambition, il nous faut toutefois éviter un écueil d'ordre scientifique. L'évaluation environnementale repose en effet sur une méthode d'analyse du cycle de vie transcrite dans la base de données Agribalyse qui est intéressante – elle a permis une indispensable révolution dans le domaine du bois de construction – mais qui, si elle n'intègre pas de correctifs, conduit à mieux noter un élevage intensif d'Amérique du Sud qu'un élevage extensif du Massif central. De telles aberrations sont contre-productives pour la promotion de la production et des circuits de proximité. L'indicateur doit donc inclure l'ensemble des externalités et considérants, ce qui nécessite un travail scientifique que nous réalisons avec l'ADEME, l'Agence de la transition écologique, et qui devra être fait d'ici au vote. Je suis sûr que le législateur sera attentif à cet enjeu.

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