Madame la ministre, je ne doute pas de votre bonne foi et vous avez les textes sous les yeux. Celui que vous venez de citer est issu de la commission mixte paritaire (CMP). Je me souviens très bien du vote de mon amendement dans l'hémicycle, qui aboutissait à un texte bien plus radical incluant des critères environnementaux et sociaux. Lors de la CMP, la majorité a fait son travail et a lissé notre proposition.
Nous sommes totalement libres d'écrire la loi telle que nous l'entendons et de décider qu'on ne peut plus, au XXIe siècle, fixer des critères environnementaux sans prendre en compte la dimension sociale. Célia de Lavergne a rappelé cet après-midi qu'on ne pouvait pas demander à nos agriculteurs, s'ils n'ont pas de bons revenus, de donner de la bonne terre et de bons produits ; cela vaut aussi pour les gamins du bout du monde, qui font nos jeans, nos iPhone et à l'occasion nos pizzas. Il y a un lien intrinsèque entre la condition sociale et les questions d'environnement. Il s'agit de les traiter ensemble, sans violence. L'expérimentation offre le temps d'établir un juste équilibre entre ce qui est souhaitable et ce qui est possible.