On ne peut pas demander aux agriculteurs français, comme on le fait depuis plusieurs décennies, de faire des efforts, d'améliorer la qualité de leurs produits et les externalités environnementales de leur production, sans les assurer que leurs produits seront significativement mieux labellisés que ceux venant de l'extérieur, dont on ne connaît pas les conditions réelles d'élaboration. La labellisation des produits agricoles, déjà difficiles à organiser techniquement, n'a d'intérêt que si on peut la contrôler pour les produits importés. De surcroît, il ne faudrait pas qu'elle nuise à la labellisation et au savoir-faire de l'affichage agricole, qui s'est développé depuis 1936 et a accompli de nombreuses avancées, avec l'agriculture biologique, l'agriculture à haute valeur environnementale, l'agriculture respectueuse des sols ou encore l'agriculture de conservation. Il ne faudrait pas qu'un affichage plus que douteux vienne briser tout cela.