Les principaux acteurs et actrices de l'aide aux migrants ont rappelé, mercredi 29 novembre, à Emmanuel Macron le principe d'accueil inconditionnel de leur action, à l'opposé du contrôle et de la surveillance qu'ils redoutent de voir monter en puissance à travers des législations telles que celle qui nous est soumise aujourd'hui.
Dans une lettre ouverte au chef de l'État, vingt-deux associations, dont la Fondation abbé Pierre, Emmaüs, le Secours catholique, le SAMU social de Paris et Médecins du monde affirment : « Le socle de nos missions se fonde sur le principe d'accueil inconditionnel qui prévoit que toute personne en situation de détresse présente sur le territoire a le droit à un hébergement et un accompagnement » et ce, quel que soit son statut administratif. Elles tenaient ainsi à exprimer leurs « vives inquiétudes face à l'évolution de l'accueil des étrangers » et « du rôle attribué aux associations dans l'orientation de ces publics ». « Cette nouvelle logique étendrait de façon inédite et disproportionnée l'enfermement des personnes en procédure Dublin », renchérit la CIMADE dans un communiqué.