Madame la ministre, madame la rapporteure, vous connaissez la confiance que je vous porte. Je suis ravi que M. Bazin se range à ces arguments, afin que nous puissions trouver un compromis utile à nos filières agricoles.
Je ne nie pas la frilosité du Conseil d'État, mais si nous trouvons un jour un domaine dans lequel il n'est pas frileux, qu'on me le fasse savoir ! La modification des conditions d'achat pour aider nos filières agricoles pendant le confinement a été validée il y a un an, et la situation n'a pas vraiment changé depuis : les restaurants sont toujours fermés, une part importante de la restauration collective fonctionne à 50 ou 30 %. Beaucoup d'agriculteurs sont donc encore en surproduction, et il faut trouver des moyens pour les aider à écouler leurs stocks. Dans les coopératives et les cours de ferme, la frilosité du Conseil d'État n'est pas un argument qui porte. Je souhaite que nous puissions affirmer notre volonté, en tant que législateur, de soutenir nos productions agricoles et nos agriculteurs face aux difficultés qu'ils traversent.