Il vise à intégrer les impacts néfastes du numérique sur l'environnement. Il n'est pas inutile de rappeler que les e-mails sont responsables de l'émission de 410 millions de tonnes de CO2 par an. En France, un internaute reçoit en moyenne 39 courriels par jour. Au total, 281 milliards d'e-mails ont été envoyés chaque jour dans le monde en 2018, d'après le cabinet d'études The Radicati Group. Autrement dit, chaque e-mail s'accompagne en moyenne de l'émission de 4 grammes de CO2. Par comparaison, le transport aérien mondial a quant à lui produit 859 millions de tonnes de CO2 en 2017, d'après l'Association internationale du transport aérien (IATA).
Au demeurant, le chiffre des émissions liées aux courriels est largement sous-estimé, car il ne prend pas en compte les spams, lesquels représentent la moitié des messages reçus. Or, même non ouvert, chacun de ces messages indésirables produit 0,3 gramme de CO2. Notons, au passage, que 80 % des e-mails ne sont jamais ouverts.
Enfin, le stockage des courriels entraîne lui aussi une dépense d'énergie. Chaque Français garde entre 10 000 et 50 000 mails non lus dans sa boîte de réception, assure le PDG de la start-up Foxintelligence, qui édite notamment Cleanfox, une application de tri automatique d'e-mails. Toutes ces données sont stockées dans des data centers qui consomment annuellement 200 térawattheures et sont responsables de 0,3 % des émissions de gaz à effet de serre, selon le site internet de la revue Nature.