Cette question est en effet importante, particulièrement pour la Guyane.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'est pas l'utilisation du cyanure qui est problématique, mais son stockage. Si nous interdisions son utilisation, les activités légales seraient pénalisées : quand 2 tonnes d'or sont extraites légalement en Guyane, 10 à 12 tonnes le sont illégalement. Les frontières avec d'autres pays n'étant pas toujours hermétiques, des personnes peuvent en effet mener des activités illégales sur notre territoire malgré les moyens déployés par l'opération Harpie pour lutter contre l'orpaillage illégal. L'Union européenne a interdit l'utilisation du mercure, dont l'utilisation avait des conséquences bien pires que celle du cyanure, mais il en serait fait usage si les activités illégales devaient encore s'accroître.
Par ailleurs, l'absence d'alternative crédible au cyanure à ce jour nous interdit de légiférer.
Avis défavorable.