Cette manie de se tourner systématiquement vers l'État est surprenante. Quand une politique publique ne porte pas ses fruits, une telle réaction est légitime : l'État doit donner une impulsion. En l'occurrence, l'État a déjà fait beaucoup, et le succès est au rendez-vous : un nombre croissant de Français choisit ce mode de transport, à telle enseigne qu'on manque de vélos. Les initiatives se multiplient, qu'elles émanent des collectivités territoriales ou qu'elles soient individuelles. Alors que le secteur est en plein boom, il faudrait que l'État en fasse plus. Il y a là une sorte de paradoxe, d'autant plus que les finances des collectivités territoriales sont en bien meilleure santé que celles de l'État.