Martial Saddier a bien posé les termes du débat : le secteur aérien subit la crise la plus violente qu'il ait jamais connue. Soit on considère que c'est un trou d'air et on espère que le secteur va repartir de la même façon, sans en être sûr – le tourisme international, les voyages d'affaires vont-ils reprendre, après la découverte de la visioconférence ? Soit on considère que ce n'est pas souhaitable pour des raisons climatiques.
Notre industrie aéronautique est la deuxième du monde ; son coefficient multiplicateur, de 4,8, est le plus élevé de France, et elle occupe la deuxième place nationale pour la R&D. L'enjeu industriel est donc majeur. Notre propos est de regarder les choses en face : puisque la lutte contre le changement climatique impose de réduire le trafic aérien, transférons les compétences et les savoir-faire des ingénieurs, des ouvriers, des PME, des ETI et des grands groupes vers d'autres secteurs industriels.