L'amendement de Guillaume Garot prévoit que le Gouvernement remette au Parlement un rapport sur la mise en œuvre d'une couverture alimentaire universelle. Cette notion présente l'intérêt d'élargir le débat. Je connais les milieux intellectuels, plutôt marqués à gauche, où a été élaboré le projet de sécurité sociale alimentaire, ainsi que ceux, d'inspiration libérale, qui sont à l'origine du chèque alimentaire. À mes yeux, l'un et l'autre sont des impasses.
Nous disposons d'instruments de justice sociale, au premier rang desquels la redistribution des revenus, qu'il faut renforcer. Je souscris pleinement aux propos tenus à l'instant par Mme Peyrol à ce sujet. Par ailleurs, nous devons œuvrer à la montée en gamme, pour tous, de l'alimentation. Confondre les deux, c'est faire des gadgets ou jouer les dames patronnesses. Nous devons mener des réformes sociales, démocrates permettant la transition écologique. Le reste est de la distraction.
Nous proposerons en séance publique d'expérimenter des tickets-restaurants universels, sur des bases de ressources innovantes, afin de ne pas stigmatiser leurs bénéficiaires et de leur permettre, ainsi qu'au monde agricole, de progresser. Je me méfie des fausses bonnes idées, qui nous distraient de l'essentiel.