Je prends la parole au nom du groupe La République en marche. J'étais curieux de vous écouter présenter la structuration du bouddhisme en France, selon une organisation qui n'est pas fondée sur une hiérarchie religieuse. J'ai vous ai entendu dire que l'adaptation du bouddhisme à la laïcité s'est faite sans heurts particuliers. J'ai aussi constaté que vous portez un regard assez critique sur le texte qui nous est proposé, qui ne vise pas à lutter contre le terrorisme, mais à créer un cadre de fonctionnement des religions ne permettant pas le séparatisme – ce n'est pas exactement la même chose. D'autres représentants de cultes nous ont dit craindre, comme vous, qu'un renforcement des procédures administratives entrave le fonctionnement harmonieux des religions. Cependant, je crois savoir que l'Union bouddhiste de France a refusé d'admettre en son sein certains courants sectaires du bouddhisme tels que la Sōka Gakkai, pour ne pas favoriser l'intégration de mouvements extrémistes ; cela montre un besoin de régulation par rapport aux valeurs défendues par l'UBF, dont il faut aussi tenir compte. Enfin, les financements provenant de l'étranger supérieurs à 10 000 euros qui vous arrivent sont-ils à ce point nombreux que les nouvelles dispositions alourdiraient considérablement le fonctionnement de vos associations membres ?