S'agissant des liens entre des financements étrangers et des associations cultuelles, en particulier celles que vous représentez, je prendrai l'exemple de la cathédrale de la Sainte-Trinité de Paris, qui se trouve à quelques mètres d'ici. Elle a été directement financée par la Fédération de Russie, par la volonté de son président, Vladimir Poutine, et avec l'accord politique de Nicolas Sarkozy, qui a soutenu le dossier. Cette cathédrale, qui a coûté 170 millions d'euros, directement payés par la Russie, a été inaugurée par le ministre de la culture et l'ambassadeur de ce pays. C'est directement un financement étranger. Existe-t-il d'autres lieux de culte du même type ?
Par ailleurs, ceux qui ont apporté des financements, en l'occurrence le gouvernement russe, ont-ils une influence particulière sur la nomination de tel ou tel ministre du culte ? Y a‑t‑il quelque chose d'un peu organique en la matière ou, du moins, une tradition de consultation du patriarche de Constantinople ou de l'autorité politique à laquelle la cathédrale de la Sainte‑Trinité se rattache ? Le politique a permis la construction de ce lieu de culte. Quelles conséquences en résulte-t-il, aujourd'hui encore, sur la manière dont vous êtes organisés ?