Le Président de la République s'est exprimé sur le sujet ; 2024, c'est demain. La question relève d'accords bilatéraux entre États, et j'imagine que les États concernés vont réagir. J'ai déjà déclaré, à titre personnel, qu'il était dans l'intérêt des musulmans de France que soient formés sur place des imams français, des personnes qui sont nées en France, qui ont acquis la culture française, qui ont fréquenté l'école publique et qui sont imbibées des valeurs et des principes de la République ; ce sont eux, les imams de demain. Les imams détachés ne peuvent être qu'une solution transitoire. Cela n'empêche pas pour autant les partenariats, les échanges avec l'extérieur : dans un monde globalisé, les musulmans français ne peuvent vivre en autarcie. Néanmoins, il faut que nous acquérions notre souveraineté, et cela passe par la formation de nos cadres sur le sol national.
Bref, les imams détachés, ce n'est pas l'affaire du Conseil français du culte musulman, c'est celle des États, et je pense que l'État français est dans son droit d'exiger la révision des accords bilatéraux.