Vous avez parlé d'un repli identitaire et d'une forte sensibilité pour les jeunes face à ce repli identitaire. Cela pose la question d'internet et des réseaux sociaux, à deux égards. D'abord, les réseaux sociaux sont le lieu où s'exacerbe la haine de l'autre, avec des contenus qui touchent un certain nombre de personnes, et les jeunes en particulier en raison de leur religion. Les jeunes ont une difficulté à appréhender la différence entre ce qui constitue le droit légitime au blasphème et la critique interdite de l'autre pour sa religion. Internet est aussi ce lieu où peut se dérouler cet endoctrinement numérique. C'est un lieu de radicalisation. Nous constatons que différents auteurs d'attentats terroristes, ces dernières années, ont été radicalisés essentiellement via internet, devenu un vecteur essentiel pour cela. Parmi les solutions que vous avez présentées, vous avez évoqué une présence massive sur les réseaux sociaux. Qu'envisagez-vous par cela ? Pour notre part, nous envisageons de renforcer les actions de sensibilisation relatives au fonctionnement de cet endoctrinement numérique et au bon usage du numérique dans le cursus scolaire. Pensez-vous que, grâce à l'école, nous pouvons rattraper ces jeunes qui basculent dans ce repli identitaire ?