Raphaëlle Bacqué disait que c'était des affaires d'individus. Je rejoins ce que vous disiez, monsieur Corbière. Vous demandiez si le moteur de tout cela était le social. J'ai deux exemples. Nous avons pris sous notre aile un jeune migrant dont nous racontons l'histoire et qui est exceptionnel. Il vient du Mali, il n'a plus de parents, il a réussi sa scolarité, il travaille, il a établi un projet d'installation de puits d'eau au Mali et a reçu des subventions. Il a été recueilli et hébergé par le curé de Trappes. Par ailleurs, nous avons pris en stage une jeune fille qui était en troisième et qui voulait « prendre le voile ». Elle a passé quinze jours chez nous. Elle m'a appelée il y a un mois pour m'annoncer qu'elle était en première année à la Sorbonne et qu'elle voulait devenir journaliste. Il a suffi de pas grand-chose et, pour les deux seules personnes dont nous nous sommes occupées, cela a marché. Je pense donc que des volontés peuvent tout sauver.