Je vais reprendre l'une de vos citations : « C'est peut-être pour cela que je suis devenue professeure : ce moment où vous rencontrez une classe et vous vous dîtes “on va commencer un chemin”... Ce qui compte c'est de faire sentir aux élèves qu'ils commencent tous à égalité, que c'est avec leur raison naturelle qu'on va emprunter ce chemin, et ça peut mener vers les sommets. »
Quel rôle peut jouer la perception de l'inégalité sociale par les élèves sur la menace de nos principes républicains ?
Je souhaite également réagir aux propos de ma collègue Annie Genevard, puisque j'ai été professeur. La question des accompagnatrices n'est-elle pas insoluble ? Il est vrai que, lorsque nous faisons une sortie scolaire et que nous faisons venir des parents, ces derniers participent au service public de l'éducation. En même temps, les enseignants ont la nécessité de faire venir des parents, de faire participer des parents. Or si nous ne respectons pas la liberté de conscience, les parents ne participeront pas. Cela constitue aussi un enjeu majeur pour les enseignants. Le sujet n'est-il pas difficile à trancher ? N'existe-t-il pas un risque, en s'intéressant de trop près à ce sujet, de menacer la laïcité et le vivre-ensemble ?