De grâce, arrêtez avec le mot « courage » ! Je ne considère pas comme courageux de s'attaquer à des gens qui prennent sur leur temps pour rendre service à l'école publique, qui permettent l'organisation d'une sortie scolaire, et qui portent parfois des signes religieux sans faire de prosélytisme. Monsieur Ciotti, vous êtes un homme puissant, un député ; en quoi est-il courageux d'imposer, depuis deux jours, un débat sur ces gens qui n'ont commis aucun crime ? Le courage eut peut-être été, lorsque vos amis étaient au Gouvernement, de ne pas supprimer des postes dans la police et d'aider nos services de renseignement !
Sitôt que quelqu'un se trouve en désaccord avec les amendements que vous déposez encore et encore, vous laissez entendre qu'il y a d'un côté les courageux, de l'autre les lâches. Vous avez le droit de présenter ces amendements ; je respecte ce débat, il a sa cohérence. Mais cessez de considérer qu'il y a d'un côté des postures républicaines fermes, et de l'autre des couards. Surtout vous, monsieur Ciotti et madame Genevard, qui ne voyez aucun problème à ce que l'argent public finance la scolarisation de 20 % de nos enfants dans des établissements privés qui affichent des signes religieux et au sein desquels des discours homophobes se tiennent encore aujourd'hui. Vous ne trouvez rien à redire à ce que l'argent public serve à financer cela, mais tracasser des gens bénévoles qui portent des signes religieux, ça c'est courageux, selon vous !