Je ne le nie pas, c'est le prolongement de la proposition de loi constitutionnelle. Cette mesure est importante, car la situation est préoccupante. Je suppose que vous avez été attentifs aux récents sondages : trois jeunes musulmans sur quatre considèrent que les lois de la République doivent s'effacer devant celles de la religion. Il arrive à présent que l'on conteste à un professeur d'université la légitimité d'évoquer certains auteurs au motif qu'il n'en aurait pas la couleur de peau. On pourrait multiplier les exemples de personnes qui s'exonèrent de la règle commune en raison de leur origine ou de leur religion. Puisque le projet de loi traite des principes, pourquoi ne pas insérer celui-ci qui est beau et garant d'une vie harmonieuse en société ? Comment pouvons-nous vivre ensemble si l'on n'accepte pas la règle commune ?