Sur le déroulement de nos débats, monsieur le président, je vous rappelle que le Gouvernement a décidé d'engager la procédure accélérée et que la Conférence des présidents a choisi d'appliquer le temps programmé, ce qui limitera le nombre de nos interventions dans l'hémicycle. Prenons donc le temps d'aller au fond des choses en commission, ne nous imposez pas une marche forcée !
Monsieur le ministre, vous nous dites que nous cherchons à réactiver les oppositions. Personne ne parlait de l'instruction en famille il y a trois mois – tout se passait bien, même si les contrôles étaient insuffisants –, c'est vous qui avez lancé le débat. Maintenant qu'il est ouvert, ne vous étonnez pas de nous trouver en face !
La progression de l'instruction en famille doit être mise sur le compte de l'instruction obligatoire dès 3 ans, mais aussi de l'état de l'école publique. Je ne veux pas peindre un tableau apocalyptique et je rends hommage aux enseignants qui font leur travail du mieux qu'ils peuvent, mais le fait est que leur hiérarchie ne les soutient pas, que le harcèlement scolaire et les violences existent et que les différences pédagogiques sont souvent importantes. Il faut parfois savoir faire son autocritique !
Madame la rapporteure, le mot « arracher » n'est pas de moi mais de Vincent Peillon, lorsqu'il était ministre de l'éducation nationale. Il parlait de la morale laïque, dans laquelle vous vous inscrivez, et expliquait qu'il fallait arracher l'élève à tous les déterminismes, à commencer par le déterminisme familial. Nous sommes ici dans la même logique.