Plus on avance dans le débat, plus on se rend compte qu'il n'apportera absolument rien de plus à l'État, en réalité, pour lutter contre les islamistes qui retirent leurs enfants de l'école en vue de leur apprendre des choses tout à fait regrettables et contraires aux fondements de la République. Il serait beaucoup plus simple, en effet, de renforcer les moyens de contrôle – on pourrait détecter assez rapidement les dysfonctionnements et y mettre fin.
Il faudra donc que l'enfant ait des besoins particuliers obligeant à mettre en place un projet éducatif, lui aussi particulier. Il y a les questions médicales, notamment les troubles « dys » – je comprends très bien. Mais prenons le cas des enfants en danger. La petite Mila, par exemple, aurait une bonne raison de bénéficier d'un enseignement à domicile. Quel est, en l'occurrence, le besoin particulier ? Est-ce la sécurité que l'État est incapable de lui procurer ? Il y a toute une série d'enfants qui sont persécutés en raison de leur physique, de leur sexualité, de l'origine de leurs parents ou parce qu'ils descendent de harkis. Tous ces enfants correspondent-ils à votre définition des besoins particuliers ? Si tant est, naturellement, que l'on considère qu'être éduqué en sécurité est un besoin particulier : il me semble que c'est un besoin général.