Même avis. Il existe une politique de lutte contre le harcèlement, qui produit de premiers effets. Nous avons un peu réduit le harcèlement au cours des deux dernières années, dans le cadre de pratiques qui sont internationales, le problème du harcèlement existant, malheureusement, dans le monde entier. Nous avons pris des initiatives à cette échelle, à travers l'Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et l'Union européenne. Nous avons aussi lancé une initiative internationale dans ce domaine lorsque la France a présidé le G7. Mme Macron s'est elle-même impliquée dans cette cause.
Cela suppose des comparaisons internationales, des techniques partagées avec d'autres pays. Tous ces travaux ont permis quelques améliorations sur le sujet ces derniers temps, par exemple avec les ambassadeurs contre le harcèlement, qui sont des élèves de l'établissement qui prennent en responsabilité cette action. Lorsque je parle de lire, écrire, compter et respecter autrui, le harcèlement est évidemment inclus dans ce dernier concept. C'est vraiment une question primordiale. On considère qu'il concerne 10 % des élèves, peut-être est-on descendu à 9 %. En revanche le cyberharcèlement est plutôt en train de régresser, non seulement en France mais partout, a fortiori pendant le confinement.
C'est un sujet qu'il est important d'évoquer aujourd'hui, parce que le harcèlement est une cause de déscolarisation et de phobie scolaire. Comme cela a été dit tout à l'heure, la réponse n'est pas forcément la déscolarisation : c'est même une forme d'échec. En revanche, il est tout à fait normal qu'une famille puisse, en urgence, retirer son enfant qui est en souffrance à l'école. Cette possibilité existe dans l'état actuel du droit, et perdurera dans le nouveau cadre.
Le problème soulevé par M. Castellani existe bien, et il est normal que nous en parlions, mais il a donc déjà une réponse avec cette possibilité de retrait en urgence. Toutefois, ce qui est souhaitable est plutôt la réaffectation, soit dans le même établissement, soit dans un autre. Cette question doit donc être sans impact sur notre approche de l'instruction en famille.