Il faut clairement deux contrôles par an. Actuellement, il n'y en a qu'un et seulement 69 % des familles sont visitées – un tiers n'y a pas droit. C'est très significatif du manque de moyens, très regrettable, de cette belle maison qu'est l'éducation nationale.
Nous soumettons l'idée d'utiliser le réseau des Amis de l'école publique et les délégués départementaux de l'éducation nationale (DDEN). Désignées par l'inspection académique, ces personnes ont pour mission de veiller à ce que l'école publique offre des conditions correctes, par exemple au regard des locaux. On pourrait imaginer qu'ils veillent plus particulièrement sur cet aspect, à côté d'une visite plus pédagogique. En tant qu'enseignant, il m'intéresse de savoir si les parents qui font l'instruction en famille proposent une progression pédagogique. Même s'ils ne suivent pas un programme, ils doivent sans doute fixer des objectifs à atteindre d'une certaine manière, à des moments clés. Je serais très surpris, même si les familles s'émeuvent de ce que nous discutions de l'instruction en famille à l'occasion de ce projet de loi, qu'une famille ne veuille pas qu'on vienne la voir, au moins une fois dans l'année, pour savoir comment les choses se passent.
La règle actuelle est d'un contrôle par an, mais la loi n'est pas respectée pour 30 % des familles. Si l'on en croit vos chiffres, cette année, sur 60 000 enfants instruits en famille, 20 000 n'ont pas reçu de visite. C'est inquiétant ! Avec les deux contrôles que nous demandons par l'amendement CS1120, nous assurerons peut-être au moins une visite par an. Pour en avoir une, il faut en demander deux !