Un groupe comme le nôtre a droit à une commission d'enquête par an. Les choses ne sont pas si simples. Au cours des auditions, on nous a dit qu'on manquait de données et les auteurs du texte le reconnaissent eux-mêmes ! Vous taxez le Parlement d'inconséquence, mais c'est le Gouvernement qui nous a présenté ce texte et nous sommes en droit de demander des précisions.
Nous pouvons, c'est vrai, adresser des questions écrites aux ministres. Si vous saviez le nombre de courriers que je leur ai envoyés et qui sont restés sans réponse ! En tant que législateur, il est normal que nous nous saisissions de tous les outils à notre disposition. Je ne fais injure à personne en rappelant que M. le ministre et Mme la rapporteure, qui sont de fins connaisseurs du sujet, ne disposent pas eux-mêmes de toutes les informations. C'est une question sérieuse, puisque le phénomène concernerait près de 500 000 personnes et plusieurs milliers d'enfants et qu'il y a un risque de dérive sectaire. Pour toutes ces raisons, une demande de rapport paraît totalement justifiée.